Par bien des aspects, la thérapie et le conte, le récit, ou le roman ont souvent pu avoir tendance à se confondre. Et en hypnose, les approches narratives visant à atteindre la psyché et à susciter l’état de transe n’ont eu de cesse de se multiplier depuis l’avènement de l’hypnose ériksonienne.
Dans la genèse de l’hypnose, on tombe sur des personnages haut en couleur, sur des pionniers aux intuitions saisissantes. Certains parmi eux ont défrayé la chronique ou créer le scandale, mais sans doute que dans toute l’histoire de l’hypnose, l’on ne trouvera aucun personnage aussi controversé ou ayant autant déchaîné les passions que Franz Anton Mesmer (1736-1815). Si ses thèses furent déjà invalidées de son vivant et que l’hypnose s’est définitivement détachée du magnétisme animal, il n’en demeure pas moins que cet encombrant héritage du magnétisme méritait d’être raconté et peut encore fournir aujourd’hui matière à de nombreuses autres histoires.
Dans cette anthologie de nouvelles uchroniques, divers auteurs se sont pris au jeu de dessiner avec les mots l’image d’un monde où le fluide magnétique était une réalité incontestée. Venez rêver depuis le Versailles mesmérique d’avant la Révolution à notre époque revisitée la possibilité d’un monde où Mesmer aurait raison.